Hélène Béland Robert (Béère)
Mon cheminement vers la sculpture s’est fait progressivement. Depuis la fin des années 90 la sculpture céramique m’a menée vers la sculpture à la cire perdue, la taille de pierre et la soudure au niveau de ma formation. À l’occasion, j’invente via la technique mixte et l’assemblage comme dans le cas de mes participations aux expositions Dada et Recycl'Art. Je n’ai cessé de progresser et d’affirmer mon style sous la signature BÉÈRE.
Ce qui caractérise mon travail réside dans le lien entre la forme figurative ou non et le contexte spatial avec lequel je le confronte. J’utilise beaucoup l’élément linéaire auquel se conjugue la texture, formes aléatoires ou les personnages. Je fais en sorte de suggérer une thématique chargée de sens. Considérant les matériaux que je choisis, aluminium, acier, argile ou bronze ma sculpture se concrétise à mesure de son développement qui parfois résulte du processus de l’enchaînement. Le trait est important pour moi. Il soutient une idée et parfois devient l’idée. Mes personnages sans visages représentent l’intemporalité et l’universalité.
Pour ce qui est de ma production en Art numérique cela me permet d’allier la photographie et la peinture. Je découpe, j’inverse, superpose et j’impose une transparence ici ou une texture là. Cela est aléatoire jusqu’à ce que l’image me renvoie un sens émotif qui m’interpelle. Grâce aux possibilités fascinantes de l’art numérique, il me plaît de créer des univers nouveaux.
J’y développe une continuité entre ce que je réalise en sculpture puis en art numérique. Par exemple, la texture obtenue par le gestuel dans ma sculpture trouve un écho dans le gestuel linéaire de mes images numériques.
Dans un contexte de recherche de ‘’sens’’ qui nous renvoie à l’imaginaire collectif je fais de notre culture un monde extensible. Être consciente de la réalité sociale, politique et environnementale m’apparaît alors plus essentiel qu’avant et par ma création je deviens moins indifférente à l’injustice et à la souffrance de l’autre.